Un délai d’un mois pour engager la procédure de licenciement pour faute grave d’un salarié en arrêt de travail ôte-t-il au licenciement son caractère de gravité ?
Cour de cassation, chambre sociale, 9 mars 2022, n° 20-20.872
La faute grave est la faute d’une telle importance qu’elle rend impossible le maintien du salarié dans l’entreprise y compris pendant la durée du préavis.
La Cour de cassation impose ainsi généralement d’engager rapidement la procédure de licenciement pour faute grave après la connaissance des faits.
Dans cet arrêt du 9 mars 2022, un salarié avait été licencié pour faute grave un mois après la connaissance par l’employeur des faits fautifs alors qu’il était en arrêt de travail total pendant toute cette durée. Il contestait devant la juridiction prud’homale la faute grave dans la mesure où la procédure de licenciement n’avait pas été engagée dans un délai restreint.
La Cour de cassation précise qu’un délai d’un mois entre le déclenchement de la procédure de licenciement pour faute grave et la connaissance des faits fautifs, ne peut pas retirer à la faute son caractère de gravité, dès lors que le contrat de travail du salarié était suspendu.
Il conviendra toutefois de veiller à bien respecter le délai de 2 mois entre la connaissance des faits fautifs et le déclenchement de la procédure disciplinaire.
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