Le géant américain du jeu vidéo Electronic Arts (EA), à l'origine de nombreux jeux de simulation de sport tels que EA Sports FC (ex FIFA), Madden NFL, PGA Tour, NHL, UFC, MMA, NBA Live, WRC et F1, a annoncé le 29 septembre 2025 la conclusion d'un accord définitif en vue de son acquisition par un consortium international d'investisseurs pour un montant de 55 milliards de dollars, soit 47 milliards d'euros.

Cette opération constitue le plus important LBO (Leveraged Buy Out, rachat avec effet de levier) jamais réalisé dans l'histoire.
Un consortium mené par trois investisseurs de poids
Le consortium acquéreur réunit trois entités majeures :
1) Le Fonds public d'investissement saoudien (PIF), classé sixième plus grand fonds au monde avec 925 milliards de dollars d'actifs et qui détenait déjà près de 10 % du capital d'EA, sera le principal actionnaire après cette transaction, en complément de ses autres participations dans le secteur vidéoludique et de l’e-sport (l’Arabie Saoudite organise la coupe du monde d’e-sport depuis 2024 et va accueillir les premiers jeux olympiques de l’e-sport en 2027)
2) Le deuxième partenaire est Silver Lake, un investisseur reconnu pour son expertise dans le secteur technologique qui avait notamment participé au rachat de Skype en 2009 et qui devrait prendre une participation dans l'acquisition de TikTok aux États-Unis.
3) Enfin, Affinity Partners, société d'investissement dirigée par Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, complète ce trio. Fondée en 2021, cette structure gère 4,8 milliards de dollars d'actifs provenant majoritairement de fonds souverains du Moyen-Orient.
Une structure financière audacieuse
Le financement de cette acquisition repose sur deux piliers : 35 milliards de dollars apportés en liquidités par le consortium et 20 milliards de dollars de dette souscrite auprès de la banque JPMorgan. Les actionnaires actuels d'EA recevront 210 dollars par action en numéraire, soit une prime de 25 % par rapport au cours précédant l'annonce.
Cette opération devrait être finalisée au deuxième trimestre 2026, sous conditions suspensives des autorisations réglementaires et de l'approbation des actionnaires. Andrew Wilson, directeur général d'EA, devrait conserver son poste.
Cette transaction historique marque ainsi un tournant majeur pour EA, qui quittera Wall Street après trente-six ans de cotation en Bourse, pour entamer une nouvelle ère sous pavillon privé.
Les investisseurs miseront notamment sur l’IA pour améliorer les bénéfices de la société.
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